Syndrome de Münchhausen : Ces mamans qui rendent malade

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Qui sont ces tortiomères ?

Ce syndrome reste très difficile à diagnostiquer car très peu connu. On peut cependant définir le profil psychologique de ces mères atteintes du SMPP.
Certains psychologues s’étant penchés sur la question affirment que ces femmes évoluent pour la plupart dans un milieu médical ou paramédical. Infliger des sévices à leurs enfants pour les soigner serait un moyen pour elles d’obtenir une reconnaissance dans leur domaine.

Selon Eric Binet, psychologue clinicien et auteur de plusieurs études sur ce syndrome, l’existence d’un portrait type n’a jamais été établie et il serait risqué d’étayer ce genre d’hypothèses.

En revanche, elles regroupent, selon lui, un certain nombre de particularités permettant de les reconnaitre. « Elles sont des mères accaparantes, fascinantes par leur dévouement » explique Eric Binet.
Ces femmes cherchent à attirer l’attention de l’équipe médicale pour forcer l’admiration de leur entourage. Il est donc très difficile d’accuser une mère aussi prévenante et attentionnée en apparence, les médecins n’osent pas briser le tabou de l’amour maternel.

En effet, comment accabler une mère éplorée si dévouée et coopérante avec les médecins ? Les médecins peuvent cependant commencer à s’inquiéter lorsque ces mères ont une propension importante à se rendre aux urgences, ou qu’elles exigent systématiquement des interventions chirurgicales.

« Cette pathologie est le fruit d’une dysparentalité » explique le docteur Binet.
Pour ces mères, leurs enfants sont une prolongation d’elles mêmes. « En colonisant le corps de leur enfant par leur sollicitude obsédante, jamais elles n’ont différencié le sien du leur. » affirme-t-il. En provocant des symptômes à leurs enfants, elles s’infligent des souffrances à elles-mêmes, le corps de l’enfant servant de « contenant » à toute cette souffrance maternelle.

Femme chez le psychologue

Ce trouble est en général le fruit d’un passé parsemé de traumatismes, et d’actions dépersonnalistantes de la part de leurs parents. « Ces explorations médicales sont un mécanisme de maîtrise contre l’effondrement psychique »
Ayant subit des sévices elles-mêmes, elles y perdent toute émotion « ainsi pouvons nous citer le cas de cette mère qui relate, sans sourciller, le spectacle sanglant dont elle fut témoin enfant, le décès d’un proche par hémorragie des varices œsophagiennes ». Ainsi elles font entendre leur souffrance par les cris de leur enfant entre les mains des médecins.

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