C’est bien connu, les enfants adorent se faire peur ! La littérature policière tombe à pic pour les rassasier d’univers sombres et mystérieux… tout en ménageant leur sensibilité. Ce genre littéraire, souvent décrié, a aujourd’hui trouvé ses lettres de noblesse jusque sur les bancs de l’école.Qui n’a jamais dévoré enfant le Club des Cinq ou Fantômette à la lueur de sa lampe de poche jusqu’à plus d’heure nous jette la première pierre ! Qui ne s’est jamais laissé prendre dans les filets d’Agatha Christie ou de Conan Doyle aussi !
L’intrigue, le mystère, le côté sombre de l’humain, tout le monde en raffole, et ce dès le plus jeune âge. Mais tant que l’on reste dans la résolution d’énigmes, il y a peu à craindre pour nos nerfs. En revanche, le polar au sens large comporte une pléiade d’œuvres à vous empêcher de dormir tant les atmosphères sont lourdes, les crimes abominables, les descriptions précises.
Parce que le polar se frotte à une réalité parfois bien sombre, parce que le récit policier se caractérise par des recettes parfois immuables, il a souvent été considéré comme un sous-genre de la littérature. Or, aujourd’hui, une bonne douzaine de polars ont l’honneur de figurer sur la liste très officielle de l’Education nationale au chapitre des œuvres de littérature jeunesse conseillées aux élèves de cycle 3.Car ce genre littéraire a un double mérite : celui d’offrir une solide construction à son lecteur avec des repères très précis dans l’espace, le temps et les personnages… Et celui de s’ouvrir à des formes de création très singulières. Et si la littérature de jeunesse s’évertue à garder auprès de son lectorat ce qui fait son attrait chez les adultes, le traitement de la violence y est spécifique.
Ainsi, quand la mort est au rendez-vous, elle concerne souvent un animal, comme dans Le Chat de Tigali qui traite du racisme ordinaire par le biais de la parabole. Les enfants sont souvent les détectives et l’on focalise plus sur la recherche du coupable que sur le crime en lui-même. Le Centre régional de Documentation Pédagogique de Clermont-Ferrand explique en quoi la littérature policière fait grandir : le détective privé, auquel s’identifie le lecteur, est tenace et ne cède pas à ses premières impressions, le roman policier utilise l’humour et l’ironie, donc la distance intellectuelle et les énigmes obligent à des raisonnements hypothético-déductifs qui font du bien aux jeunes méninges. Mais ce n’est pas tout : parce qu’il nous montre la face sombre de l’humain et du monde, le genre policier donne à lui seul de belles leçons de civisme et de conscience sociale.
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