Pour les victimes du « cadeau en double » ou du « c’est quoi cette horreur », une solution existe : la revente ! De plus en plus courante sur internet, cette pratique nécessite quelques conseils…
Cette fois-ci, mémé a fait fort. Peut-être a-t-elle cru à un défi, lorsque, surprenant une de vos conversations au noël dernier, elle vous a entendu dire « elle ne pourra jamais faire pire ». Effectivement, le kit styllo bille Roxa de l’année dernière allait loin dans l’ignoble. Mais là, cette masse informe de laine bariolée vaguement « tricotée » en forme de pull ! Alors forcément, vous voulez vous en séparer (en plus ça fait peur aux enfants). La mauvaise nouvelle : vous n’avez pas de cœur et vous ne respectez même pas le travail de mémé. La bonne nouvelle : vous n’êtes pas les seuls ! La revente de cadeaux de Noël est un véritable marché de seconde main.
Depuis une dizaine d’année, la revente des cadeaux de Noël s’est démocratisée. Si l’augmentation du nombre de cadeau et la méchanceté de l’époque sont peut-être en cause, c’est principalement en raison des sites de ventes aux enchères sur internet, qui permettent un relatif anonymat, que le phénomène explose. Selon un sondage Sofres, 36 % des français seraient prêts à commettre l’ignoble geste. Si vous êtes décidé à revendre vos cadeaux de Noël sur le net, il y’a quelques petites choses à expliquer…
L’annonce se doit d’être courte et claire. Surtout pas de mensonges, ni d’exagérations : si vous ne voulez pas de ce cadeau, c’est bien qu’il n’est pas terrible… Contentez vous de décrire le produit, en n’oubliant aucun détail (ouvert ou pas, nécessite des piles, normes étrangères,…).
Pesez bien chaque terme : les « à la façon de » ou « dans le style » ne veulent rien dire.
N’hésitez pas à mettre en valeur votre « cadeau », et si possible avec une photo. Alors si le pull de tata Simone est horrible mais que cousin André est magnifique, pourquoi ne pas les associer le temps d’une photo déjà culte ?
Il ne faut pas croire au père Noël : les gens viennent sur les sites d’enchères pour faire des affaires, pas pour vous remplir les poches ! Inutile de tenter de revendre l’édition platine « Les meilleurs chansons de Johnny », que vous aviez vous-même acheté 35 euros, au double de son prix d’origine.
Attention à ne pas tomber dans l’excès inverse : les prix trop bas sont suspects… Et vous pourriez le regretter ! Peut être que dans quinze ans, la mode sera aux débardeurs roses floqués «Crazy about Makelele» : vous regretterez alors d’avoir vendu le votre pour moins de 5 euros…
Avant de vous lancez dans une vente, pesez le pour et le contre (frais d’envoi, embrouilles possibles avec la famille,…). Peut être que ça ne vaut pas le coup de faire de la peine à votre parrain pour 3 euros 6 sous ?
La plupart des sites d’enchères propose plusieurs moyens de paiement. La norme paypal, sécurisant les transactions sur le net, est de loin la plus sûre.
Refusez le liquide et méfiez vous des chèques. Dans le cas où cela est possible, remettez l’objet en main propre (si vous en avez le courage !).
D’une part, cela évitera à l’heureux acheteur une mauvaise surprise, d’autre part cela vous permettra peut-être de vous faire des amis, retrouvant ainsi un peu l’esprit de noël !
Face aux cadeaux qui ne vous plaisent pas, il existe une solution bien plus raisonnable et en accord avec l’esprit des fêtes : le don ! Tous les gouts étant dans la nature, il y’aura bien quelqu’un très heureux de recevoir ce… cette… enfin, votre cadeau.
Attention toutefois dans le choix des cibles que vous allez « gâter » : essayer d’offrir votre présent à quelqu’un qui est peu en contact avec le premier donneur. Et préparer vous surtout à ne plus revoir cette personne pendant un moment…
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