Être père aujourd’hui

Il n’y a plus d’image unique du bon père.

Il n’y a plus de modèle unique comme on l’entendait hier. Ce pater qui était là pour légiférer, ordonner, contrôler, interdire et sanctionner. L’enfant est une personne, le père aussi. Chacun module son « être père » en fonction de son milieu, de  sa personnalité, de ce qu’il a vécu dans son enfance et dans sa vie d’avant et aussi en fonction de l’âge de l’enfant.

Je parlerai aujourd’hui plutôt d’une multiplicité de voies, de modalités d’action, de comportements, qui parviennent à concilier la nécessité de donner des repères, des limites, avec la nécessité d’encourager, de stimuler, d’entraîner, d’autonomiser l’enfant. Le père en somme est un accélérateur de croissance, un catalyseur de prises d’initiatives, un donneur de rêves.

Le père parfait n’existe pas

Et on ne lui demande pas de l’être. Le plus simple est de rester soi-même, de se faire confiance et je précise qu’ils sont tous compétents et qu’il n’existe pas un modèle de paternalité idéale.

Le père, un acteur à part entière du développement de l’enfant

Très tôt, il apporte une contribution au développement de l’enfant et ce dans plusieurs directions. Il participe à la construction du langage et de l’intelligence. Il contribue à l’ancrage et l’équilibrage affectifs.

Dans l’apprentissage du langage, c’est un interlocuteur plus difficile que la mère. Ses termes sont plus sophistiqués, il est exigeant et invite l’enfant à se rendre plus compréhensible par les autres.

Pour l’intelligence, par exemple, lorsqu’il joue avec lui, contrairement à la mère, il relève le niveau de performance, il pose des défis, le déstabilise pour l’inciter à trouver des solutions et il l’aide moins.

Dans l’ancrage et l’équilibrage affectifs, il intervient dans la construction de l’identité sexuée. Il est un repère identificatoire pour le petit garçon et un complément oedipien pour la petite fille. La mère ayant le rôle inverse. Le père, tout comme la mère, représente la sécurité et le réconfort dont tout enfant a besoin pour grandir. À condition, bien sûr, qu’il ait été présent depuis le début.