Côté Mômes : Comment avez-vous découvert la précocité de Charles ? Sa maîtresse de l’époque s’en est-elle rendu compte ?
Anne-Marie : Les « bizarreries » se remarquent très vite en famille. Tant que l’enfant est en maternelle, c’est-à-dire sans apprentissage contraignant (apprendre, restituer ce que veut l’enseignant, être noté), il n’y a pas de difficultés. C’est même plutôt agréable et amusant. On sent le potentiel, même si on ne met pas de nom dessus par manque d’informations. Mais on se rend compte qu’il se passe quelque chose dans les réflexions sur le monde environnant « si quelqu’un est sur Mars, voit-il la Terre comme nous voyons Mars, comme un petit point lumineux ? » (4 ans), dans les remarques sur le côté irrévocable de la mort (4 ans), dans la prise de conscience de la matière et des atomes (8 ans), dans le sens de l’humour déroutant (9 ans). Mais globalement, rien ne transparaît en classe.
L’enseignant le trouve solitaire et peu participatif, l’enfant est à part, en retrait et il observe les autres enfants. Quand on l’interroge sur son silence en classe, il dit : « je ne réponds pas en classe, car la maîtresse sait que je sais, alors ça ne sert à rien » (5 ans).
CM : Charles a-t-il connu des soucis à l’école dus à sa précocité tels l’ennui, le déni de l’enseignement ou du professeur, une attitude de refus, des soucis relationnels avec ses camarades ?
AM : Dans le cas de Charles, le déclencheur fut une attitude violente en récréation en dernière année de maternelle. Les tests nous ont permis de mettre un nom sur son silence en classe, sur son agressivité dans la cour et sur son ouverture et sa puissance de réflexion avec les adultes. Nous n’avons rien dit à l’école, comme une maladie que l’on cache. Cependant, la psychologue nous avait conseillé de lui faire sauter le CE2, nous savions donc qu’il faudrait un jour en parler, si les enseignants ne proposaient
rien d’eux-mêmes en CE1 ! En attendant, nous tâchions de le faire rentrer dans la norme à l’école et
de l’aider à s’épanouir et à créer en dehors du milieu scolaire.CM : Charles a-t-il été contraint, à un moment donné, de changer d’établissement ?
AM : Lorsque nous avons demandé le saut de classe dans l’école où il était, le directeur n’a pas été très favorable « on connaît cela, les QI élevés on en a plein, etc. ». De leur côté, les enseignants disaient qu’il n’était pas mûr, qu’il était trop lent. Nous avons donc changé d’école, tout en restant dans un contexte scolaire classique. L’intelligence du directeur a été de contacter la psychologue et de trouver l’enseignant qui conviendrait à Charles. Patience, patience, patience !
Pour Charles, le primaire se termine. Sa chance a été de rencontrer deux enseignantes formidables pour ses deux dernières années CM1 et CM2. Qu’en sera-t-il du collège cette année avec la multiplication des professeurs ? Les uns attentifs et ouverts pourront-ils atténuer la douleur ressentie avec les autres droits et normatifs ? C’est le mystère de la 6ème qui commence.
Pour plus d’informations :
AEHPI (Association pour l’épanouissement des Enfant
à Haut Potentiel Intellectuel) – www.ae-hpi.org – ae-hpi@wanadoo.fr – Tél. : 01 30 82 49 23
AEP (Association pour les Enfants Précoces) : Tél. : 01 34 14 83 97 – cette association est à l’origine de l’ouverture en cette rentrée de l’Ecole de Paris qui accueillera une quarantaine d’élèves de 3 à 15 ans dans le sud de Paris
AFEP : Association Française des Enfants Précoces
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