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Jeux vidéo : mon enfant est-il accro ?

Quand jouer isole des autres

On est alors addict ?

Les médecins parlent de vraie dépendance ou d’addiction quand celle-ci envahit toute la vie de la personne et l’empêche de vivre. Prenons l’exemple du joueur d’argent. Pour la majorité des adultes, « jouer » consiste à choisir un numéro au Loto de temps en temps ou gratter un ticket, en espérant gagner beaucoup d’argent. Mais pour d’autres, le jeu prend une telle importance que rien ne compte plus, ni leur famille, ni leur travail. « C’est devenu une drogue ! ».

S’ils ne peuvent jouer, ils se sentent très mal et feront tout pour pouvoir continuer. Il s’agit alors d’une vraie maladie. Au bout du compte, ils se retrouvent seuls. A un point tel qu’il devient évident que l’addiction constitue une fuite des relations aux autres.
A quel âge un enfant fait-il la différence entre le jeu et la réalité ?

Quand un enfant joue à un jeu vidéo, à part s’il présente une pathologie psychiatrique dissociative de type psychose infantile, il est assez rare sinon rarissime qu’il confonde le jeu et la réalité.
A ce jour, je n’ai jamais rencontré un joueur, même parmi les plus jeunes, qui ne fasse la différence.

En revanche, le jeu peut devenir très envahissant et n’être plus que le seul centre intérêt de l’enfant. C’est alors de l’intervention des parents et de leur vigilance dont il est question. Doit-on laisser un enfant des heures devant le PC ou la console sans lui proposer autre chose ? Ne s’agit-il pas alors d’une « baby-sitter » virtuelle ?

Jeux violents : enfants en danger

Est-il dangereux qu’un enfant de six ou huit ans joue à des jeux vidéo type Teken qui sont déconseillés aux moins de 16 ans ?

En tous cas, ce n’est vraiment pas conseillé ! La répétition des scènes violentes entraîne une surexcitation qui peut-être beaucoup plus difficilement canalisable à 6 ans qu’à 16, outre bien sûr l’évidence que les scènes de violence sont difficilement gérables à cet âge. C’est le cas d’un jeu comme GTA (grand theft auto) où il s’agit pour un caïd de devenir le boss et où quasiment tout est permis dans la violence et la transgression.

Ces jeux interdits en général aux moins de 16 ans ne sont vraiment pas adaptés à la psychologie d’un bout de chou de 6 ans. C’est encore une fois aux parents de surveiller que leur enfant ne joue pas avec les jeux du frère aîné et  avertissent ce dernier de ne pas laisser traîner ses jeux.

Comment “doser” le temps passé sur Internet ou les jeux vidéo ?

Ce qui est certain, c’est que si on laisse un gamin pendant trois ou quatre heures sur un jeu de tir, de combat, ou autre, quand il va s’arrêter, il restera un moment agité. Il faut voir cette agitation de façon positive, c’est une façon de mettre en acte. Il rejoue le jeu, il se réapproprie l’image violente pour la métaboliser et éviter ainsi qu’elle ne devienne angoissante. Il évacue ainsi ce qu’il vient d’ingurgiter dans le jeu. Mais j’ajouterais un conseil aux parents : c’est souvent alors le bon moment pour parler du jeu avec son enfant.
« À quoi as-tu joué ? C’était quoi…, comment… ? » Évidemment, ce que l’on peut conseiller avant tout, c’est de ne pas laisser son enfant trois heures de suite devant un jeu violent.

Mais attention, il ne faut surtout pas arriver devant son enfant et lui dire de façon arbitraire : « Bon, maintenant tu arrêtes ! ». Car personne ne supporte d’être interrompu brutalement dans une activité plaisante, c’est agressif.

Plus intelligemment, il faut savoir que, dans ces jeux, il existe des sauvegardes : on peut sauvegarder une partie que l’on vient de terminer ou à certains niveaux du jeu. Alors, on peut dire à son enfant : « Il est temps que tu arrêtes. Où en es-tu dans ton jeu ? Explique-moi à quel moment tu peux sauvegarder… ». Mais ne jamais couper brusquement… Lorsque vous regardez une émission ou un film passionnant à la télé, si votre enfant vient juste à ce moment là vous demander de lui retrouver quelque chose (ce fameux tee-shirt qu’il doit mettre absolument maintenant !), vous en serez sûrement irrité.

Il faut s’intéresser à son jeu pour avoir un échange avec lui à ce sujet, et puis fixer des limites de temps. Souvent, les « psys » donnent une limite de deux heures environ, mais cette durée est variable selon la personnalité de l’enfant et ses centres d’intérêts. Il est vrai que devant ce type de jeux, une pause d’une dizaine de minutes toutes les heures (pour faire baisser la pression), est bénéfique. Il faut être raisonnable.

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