Comment, dès lors, déceler une éventuelle hyperactivité ? « Pour ce qui est de ma pratique, je fais au minimum une journée de tests avec psychologue, orthophoniste, enseignant… L’enfant fait des jeux avec une éducatrice, il déjeune, ça me permet de le voir dans différentes situations, d’observer son intelligence, son vécu, son attention, plein de choses. Si je fais venir un orthophoniste, c’est qu’il y a beaucoup d’enfants chez qui le trouble attentionnel entraîne des difficultés dans l’apprentissage de la lecture ou bien il y a des enfants qui ont une vraie dyslexie associée et ça aggrave leur risque d’échec scolaire » précise Marie-France Le Heuzey, spécialiste de l’hyperactivité (voir interview ci-après).
Car le problème de l’hyperactivité est bien là : dès qu’il s’agit de se sociabiliser, l’enfant hyperactif est en grande difficulté. Son incapacité à se concentrer sur un sujet, sa propension à zapper d’un centre d’intérêt à un autre, son comportement souvent brutal, ses réactions hyperémotives et sa difficulté à suivre une consigne en font un enfant difficile à gérer, qui se retrouve souvent en échec scolaire mais surtout, et c’est là le plus terrible, incompris de ses enseignants mais aussi de ses camarades. Ses frasques sont prises pour de l’insolence, de la mauvaise éducation, voire de la mauvaise volonté alors que son comportement est « plus fort que lui ».
Dans les cas les plus préoccupants, l’enfant se sent tellement rejeté qu’il se dévalorise et perd progressivement l’estime de lui-même, jusqu’à la dépression Notons aussi que les enfants hyperactifs souffrent souvent de troubles associés, qu’il s’agisse de dérèglements du sommeil depuis généralement tout petits ou de tics. Calvaire aussi pour les parents qui vivent l’enfer à la maison, s’épuisant à essayer d’obtenir une réaction conforme à leurs attentes, à ne pas pouvoir se poser quelques minutes d’affilée autour d’une table.
Ces parents-là culpabilisent, jugés comme de mauvais parents qui n’ont pas la clé des mystères de cet enfant sur qui la punition n’a pas d’effet et la discussion aucun impact. A qui la faute ? Il est encore impossible, même si l’on décrivait déjà des symptômes d’inattention et d’instabilité au début du XXème siècle, de déterminer les causes précises du trouble. Tout au plus peut-on mettre en évidence des facteurs favorisants ou prédisposants. Une étude américaine menée à l’initiative du NIMH (National Institute of Mental Health) et publiée en octobre 2002 a démontré après observation par IRM de 52 enfants hyperactifs pendant 10 ans, qu’ils avaient tous un volume cérébral de 3 à 4% inférieur à celui des enfants non hyperactifs. Ce qui ne veut pas dire, soulignons-le ici, que les enfants hyperactifs soient moins intelligents que les autres.
Dans la famille d’un hyperactif, il y a cinq fois plus de sujets hyperactifs que dans une autre famille, autre piste à suivre. Mais, « s’il est bien établi que les facteurs génétiques sont importants dans l’hyperactivité, le ou les gènes responsables ne sont pas encore débusqués » souligne Marie-France Le Heuzey. Toujours est-il qu‘il n’existe pas une mais des hyperactivités, qu’il existe aussi des enfants plus remuants que d’autres, tout simplement, et que chacun est unique. A garder à l’esprit !<!â
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