Ecole publique – école privée : le temps de la trêve ?

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Le 31 décembre 1959, Michel Debré, Premier ministre français, faisait voter une loi qui officialisait « la liberté de l’enseignement » et permettait aux écoles privées qui le souhaitaient de passer un contrat d’association avec l’Etat. 50 ans après, quel regard portent les Français sur l’enseignement libre ? Un sondage CSA commandé par l’Apel et le journal La Croix répond à cette question.

Ecole publique ou école privée ? La liberté scolaire

 

84 % des Français (et 88 % des parents d’élèves) estiment que c’est une bonne chose de pouvoir choisir librement entre enseignement public et privé et 55 % des Français souhaiteraient scolariser leurs propres enfants dans le privé. Les raisons du choix sont multiples.


Les atouts du privé sont largement soulignés par ce sondage : la qualité de l’enseignement (84 %), la place importante donnée à la dimension éducative (81 %), l’ouverture aux élèves non croyants (79 %), l’ouverture à toutes les religions (72 %), le suivi personnalisé des élèves (76 %) et la possibilité pour les parents de s’impliquer dans la scolarité de leur enfant (73 %). On constate notamment que, dans l’esprit des sondés, la religion n’est plus un obstacle pour intégrer un établissement privé (ils sont très majoritairement catholiques). Béatrice Barraud, présidente de l’appel (Association des parents d’élèves de l’enseignement libre) souligne au passage que « c’est parce qu’il est catholique que l’enseignement privé est ouvert à tous ».

 

La frontière entre le public et le privé semble s’estomper, l’un et l’autre semblant se battre sur le même terrain de la réussite pour tous autour de valeurs partagées somme toute très républicaines, notamment de respect de l’autre et d’accès au savoir. Ce sondage ne le dit pas mais à l’heure de faire des choix pour ses enfants, les classes moyennes sont désormais les meilleures « clientes » de l’école privée. « Les plus favorisés vont vers l’enseignement public parce qu’ils ont les moyens de choisir les établissements publics qu’ils souhaitent, les meilleurs » souligne Eric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique. L’équilibre public/privé serait-il en passe de s’inverser ?

 

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