Egalité hommes-femmes : faire une place au père dans l’entreprise

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Un rapport remis à la secrétaire d’État à la Famille montre que prendre des mesures pour les pères en entreprise permet de renforcer l’égalité homme/femme.

Parité en entreprise: le jeudi des pères

« Faire éclore de nouvelles normes culturelles. » C’est toute l’ambition de l’Observatoire de la parentalité en entreprise, qui a remis un rapport à la secrétaire d’Etat à la Famille. Pour donner de l’impulsion à l’égalité homme/femme, il propose de prendre soin des pères au sein de l’entreprise. A l’heure où quatre femmes sur dix se disent stressées à l’idée d’annoncer leur grossesse à leur supérieur, il suggère par exemple de sensibiliser les managers en les briefant sur la conduite d’un entretien pré- et post-congé maternité, comme le fait Areva depuis 2008.

Les femmes sont sanctionnées par la fameuse « heure des mamans » qui les oblige à faire l’impasse sur les réunions tardives ? Qu’à cela ne tienne, l’Observatoire de la parentalité en entreprise propose d’instaurer un « jeudi des pères », permettant aux hommes de quitter le bureau à 18h. Selon l’Observatoire, la tradition de la réunion du soir devrait reculer.

Augmenter la durée du congé paternité

L’Observatoire mise également sur l’implication des pères, en proposant de porter le congé paternité à un mois, contre onze jours aujourd’hui. Et ce, «dans les cinq années à venir, avec une généralisation de l’indemnité totale ou partielle de la perte de salaire pour lever le frein financier qui empêche actuellement beaucoup de jeunes pères de prendre ce congé». De la même manière, il est question d’imposer un congé parental plus court et mieux rémunéré, dont une partie ne pourrait pas être cédée d’un parent à l’autre.

Et pour attaquer le problème à sa source, on a aussi pensé aux futurs pères. Pour qu’ils s’impliquent dès le début, ils pourraient profiter d’absences rémunérées pour assister aux examens prénataux et se préparer à la naissance.

Selon le président de l’Observatoire, Jérôme Ballarin, ces initiatives constitueraient en plus de cela « une formidable arme anti-crise car cela permet aux entreprises d’avoir des salariés plus engagés, plus créatifs et plus performants. » Alors, on se lance quand ?

Doit-on s’attendre à une levée de bouclier de la part des hommes les plus réticents à prendre leur part du gâteau de la parentalité ? On a peut-être plus à craindre des femmes qui refusent de leur passer le bébé.

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