Trop vieux pour devenir père ?

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A 66 ans, un homme s’est vu refuser le droit d’accéder à son sperme congelé pour concevoir un enfant avec sa compagne.

« Nous avons surmonté tous les obstacles biologiques et on nous en dresse un nouveau, bêtement administratif », racontent Florence et Henri dans une interview au JDD. Ce couple parisien a entamé il y a cinq ans une procédure de procréation médicalement assistée (APM). Le médecin qui les suit leur recommande de recourir à un don d’ovocyte pour palier à l’insuffisante ovarienne de Florence, en utilisant les spermatozoïdes d’Henri, congelés. Sauf que pour récupérer les paillettes d’Henri, le couple doit obtenir l’autorisation de l’Agence de la biomédecine, laquelle a répondu par la négative.

« En âge de procréer » : c’est-à-dire ?

Selon l’Agence de la Biomédecine, « l’homme et la femme formant le couple doivent être vivants, en âge de procréer et consentir préalablement au transfert des embryons ou à l’insémination. » Henri est âgé de 66 ans, Florence quant à elle a 40 ans. Le texte de loi ne donne pas plus de précisions sur les critères de validation de l’exportation des paillettes. En âge de procréer, oui, mais quel âge est-ce ?

Car sans âge fixé par les textes, l’Agence de la biomédecine doit faire du cas par cas. C’est pour cette raison que Pr Louis Bujan, président de la Fédération des Cecos (Centres d’étude et de conservation des oeufs et du sperme humains), plaide pour la fixation d’un âge limite, pour que les choses soient plus claires.

En ce qui concerne Florence et Henri, ils ont renoncé à un recours judiciaires, et se sont repliés sur une autre solution : le don d’embryon en Espagne.

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