L’assiette des jeunes allergiques

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Lecture aléatoire des étiquettes, oubli des médicaments d’urgence, manque d’information de l’entourage… : les adolescents atteints d’allergies alimentaires prennent souvent de grands risques avec leur santé, allant même jusqu’à manger consciemment des aliments qui leur sont interdits. Les conséquences : de nombreux chocs anaphylactiques.

L’allergie alimentaire est en constante augmentation. En Europe, elle touche 3,2 % des adultes et 4,7 % des enfants. Les jeunes de 15 à 25 ans sont particulièrement touchés par ces intolérances, qu’ils doivent apprendre à prendre en charge par eux-mêmes, loin des précautions avisées de papa et maman. Voici tout ce qu’il faut savoir pour se régaler… de ses propres ailes !

On s’émancipe

L’autonomie, cela passe aussi par un comportement responsable vis-à-vis de sa santé. À l’âge où les repas chez les amis, à la cafétéria ou au restaurant deviennent plus fréquents, l’adolescent se doit de bien connaître les aliments auxquels il est allergique et d’adopter de bons réflexes au quotidien. Lorsque les parents ne sont plus là pour le faire à sa place, le jeune intolérant doit avoir en permanence son traitement de secours sur lui en cas de crise.

Au moment des courses, la consultation des étiquettes mentionnant la composition des produits est impérative. Le nouvel entourage du jeune, et notamment ses amis, le personnel du resto U ou ses enseignants, devront être informés de son allergie et du dispositif à adopter en cas de crise Un bon réflexe : ayez toujours sur vous un mouchoir à poser sur la table pour éviter le contact avec une table potentiellement contaminée par l’aliment auquel vous êtes allergique.

Savoir repérer les symptômes

L’apparition des signes d’allergie est en général très rapide. Les symptômes suivent le plus souvent la consommation de l’aliment, mais peuvent également apparaître après inhalation de vapeur ou contact sur la peau. C’est la diversité des symptômes qui rend parfois difficile l’identification d’une allergie alimentaire. Cutanés, muqueux, digestifs ou encore respiratoires : les signes de l’allergie peuvent être très variés et peuvent toucher toutes les parties du corps.

Connaître les aliments à éviter

Tous les aliments sont susceptibles de provoquer une allergie alimentaire. Néanmoins, certains sont plus souvent que d’autres impliqués dans ces intolérances… C’est le cas notamment de certains aliments d’origine animale tels que le lait de vache ou de brebis, les œufs de poule, les poissons, les crustacés, les mollusques, les volailles et les viandes.

Certains ingrédients d’origine végétale peuvent également être impliqués, à l’instar de l’arachide, des céréales, des ombellifères (céleris, carottes), des solanacées (tomates, aubergines, pommes de terre), des fruits à coque, de la moutarde et autres crucifères (radis, choux…), des rosacées (pommes, abricots…), des fruits, des épices, du miel et du sésame. Grâce à des tests, le médecin allergologue identifiera les aliments auxquels l’adolescent est allergique et prescrira, si besoin est, un régime d’éviction alimentaire afin d’éviter tout contact avec l’allergène identifié.

Apprendre à lire les étiquettes

L’étiquette est la carte d’identité de l’aliment préemballé. Elle précise tous les ingrédients qui représentent plus de 5 % de la composition finale du produit. Face à la recrudescence des allergies alimentaires, un étiquetage de précaution est apparu, faisant figurer des mentions telles que « peut contenir… », « présence possible de… », sans pour autant préciser la quantité que renferment ces produits.

Il s’agirait d’une présence fortuite de l’allergène qui ne devrait pas être présent, ou n’être présent qu’exceptionnellement, en très faible quantité. Ces nouvelles mentions rendent impossible la consommation de ces aliments par les personnes allergiques. Des associations de patients militent actuellement au niveau européen pour modifier cet étiquetage. Pour les produits artisanaux, le réflexe à avoir est de demander directement au producteur ou au vendeur la composition du produit et de ne l’acheter que si la personne est sûre que l’ingrédient ou l’aliment auquel il est allergique ne s’y trouve pas.

Le top 14 des ingrédients interdits

Quatorze ingrédients, les plus fréquemment impliqués dans les allergies, sont obligatoirement mentionnés sur les étiquettes des produits, quelle qu’en soit la quantité :

• Céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut)

• Crustacés

• Œufs

• Poissons

• Arachide

• Soja

• Lait (y compris le lactose)

• Fruits à coque (amandes, noisettes, noix de cajou, noix de pécan, noix de Macadamia, noix du brésil, noix du Queensland, pistache)

• Céleri

• Moutarde

• Graines de sésame

• Anhydride sulfureux et sulfites en concentration de plus de 10 mg/kg ou 10 mg/l (exprimés en SO2)

• Lupin

• Mollusques

Plus d’informations sur le site d’Eassafe : www.eassafe.com

Infos pratiques : www.eassafe.com

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