Les bonbons rendraient méchants ?

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Selon une étude britannique parue le 1er octobre 2009, les enfants mangeant des bonbons régulièrement étant petits ont plus de risques de devenir violents à l’âge adulte. Piste intéressante ou absurdité ?

« Les enfants qui mangent des sucreries tous les jours présentent plus de risques de devenir des adultes violents », telles sont les conclusions d’une étude de l’Université de Cardiff, publiée jeudi dernier dans le British Journal of Psychiatry. Cette étude est la première à examiner les effets de l’alimentation des enfants sur la violence à l’âge adulte.

Pour cette étude interdisciplinaire à long terme, 17415 Britanniques nés en 1970 ont participé. Il est apparu que ceux qui à 10 ans mangeaient des sucreries de façon quotidienne ont un taux de condamnation pour violences plus élevé entre 29 et 34 ans… Les scientifiques ont observé que parmi les individus violents dans cette tranche d’âge, 69% avaient mangé des sucreries et des chocolats presque tous les jours dans l’enfance. Chez les adultes non violents, seulement 42% avaient reçu une dose quotidienne de sucreries.

Les explications avancées… et discutées

Selon les chercheurs, « donner aux enfants des sucreries et des chocolats régulièrement pourrait les empêcher d’apprendre à patienter avant d’obtenir ce qu’ils veulent », et les pousser à « un comportement impulsif, étroitement associé à la délinquance ». Simon Moore, responsable de l’équipe scientifique, en conclut qu’« accorder plus de ressources pour l’amélioration de l’alimentation des enfants pourrait avoir un effet bénéfique sur leur santé et réduire l’agressivité ».

Les scientifiques indiquent que le lien entre la consommation de sucreries et la violence demeure valide après correction des autres facteurs. Mais les conclusions de cette étude ne font cependant pas l’unanimité, notamment auprès des industriels !

Ainsi Julian Hunt, responsable de la communication de la Fédération britannique des industries alimentaires et des boissons (FDF), estime qu’il s’agit « soit d’absurdités complètes, soit d’un très mauvais poisson d’avril », et ajoute que « les comportements antisociaux sont issus de facteurs sociaux très profonds et de l’environnement, comme une éducation déficiente, un manque d’autorité parentale, et ne sont pas lié au fait de manger ou non des bonbons dans l’enfance ».

En attendant d’en savoir plus, modérons donc la consommation de bonbons des petits, porte-monnaie et dentistes nous diront merci !

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