Malgré plusieurs rapports nationaux dénonçant la crise actuelle de la médecine scolaire, les médecins attendent toujours des mesures urgentes pour leur permettre de réaliser leurs missions auprès des élèves.
Médecin scolaire est un métier en voie de disparition, alors que leur rôle est crucial dans l’intégration des élèves en situation de handicap ou le dépistage des troubles de l’apprentissage. Des missions qui sont en péril largement en péril aujourd’hui, tant la charge de travail est démultipliée par le manque de médecins. En Mayenne, par exemple, chacun doit suivre 25 900 élèves !
Un salaire plus faible que celui des internes en médecine
En dix ans, les syndicats déplorent le départ de presque tous les médecins extérieurs qui participaient au suivi des élèves, au point de représenter près de 40 % de l’effectif global ! A 17 euros de l’heure, le salaire payé pour une vacation est devenu beaucoup trop faible. « Comment voulez-vous qu’un ancien interne en médecine générale qui touche en moyenne 2 000 euros à la fin de ses études accepte de gagner seulement 1 700 euros l’année d’après ? », s’indigne le Dr Brunhes-Perez, secrétaire générale du SNAMSPEN-UCMSF (Syndicat national autonome des médecins de santé publique de l’Education nationale – Union confédérale des médecins salariés de France). Résultat, 200 postes de titulaires sont aujourd’hui vacants, ce qui augmente encore la charge de chacun.
