Priver nos enfants… pour les rendre heureux. C’est la thèse de la psychanalyste, Diane Dory, selon laquelle il est urgent de leur réapprendre à désirer !
Papa gâteau, mère poule, votre comportement s’il devient excessif au point de faire de votre chérubin un enfant roi, peut aussi lui porter préjudice. C’est en tout cas le point de vue de la psychologue et psychanalyste Diane Drory. Qui résume les enfants en « manque de manque », c’est-à-dire en manque de désir, à travers cet exemple : « Imaginons un enfant qui demande une petite voiture : le jouet ne lui procure aucun bien-être. Si on satisfait sa demande immédiatement, il n’aura pas eu le temps d’avoir un projet, d’imaginer pourquoi il en a envie, de l’espérer ».
Il faut donc créer le manque, et une bonne réponse négative aux demandes incessantes peu parfois être appréciable quand au processus de construction de soi, sans parler du porte-monnaie. Alors oui cela va sembler cruel et sadique à certains parents. Mais ceux-là vivent avec « le faux idéal que l’enfant doit toujours être heureux pour que l’on soit un bon parent » selon la psychanalyste. Le principe est simple : savoir dire « non », que son esprit « puisse désirer, faire des bêtises d’enfants pour expérimenter la vie et savoir ce qui se fait ou pas ».
Sans quoi les conséquences sont terribles pour l’enfant. Passifs et sans esprit d’initiative, ils se mettent à rêver d’une autre vie où ils prendraient des risques, c’est la culture « jeux-vidéos ». « Deviens toi-même » : nouveau leitmotiv des parents qui considèrent que l’enfant détient sa propre vérité, à même de se façonner seul. Syndrome de la génération post 68 pour qui le conflit reste le « non-amour », il faut se battre contre ces idées. Car « le face-à-face permet l’explication, la discussion, la rencontre ». Un échange qu’il peut être bon de rappeler pour leur vie future car elle sera aussi faite de contrariété.
