La mixité scolaire remise en question

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La mixité à l’école est aujourd’hui remise en cause parce qu’elle aurait des effets discriminatoires envers les filles…La sociologue Marie Duru-Bellat remet en cause le principe de la mixité à l’école dans son Rapport de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques. Selon elle, ce dogme de l’éducation nationale française accentuerait l’inégalité des sexes et serait donc quelque fois handicapant pour les filles.

Mixité scolaire : un désavantage pour les filles

Après des années d’étude, il ressort que les filles seraient désavantagées par la mixité scolaire. Les garçons, plus dissipés (inutile de le nier !), ont plus d’attention de la part du corps enseignant, la sociologue estime même qu’ils bénéficient de 56% de l’attention. Les enseignants, même si ce n’est pas conscient, agissent en fonction de leurs préjugés et des stéréotypes de la société. Ainsi, la lecture est plutôt associée aux filles et les mathématiques aux garçons, c’est pourquoi les garçons sont plus poussés à aller en filière scientifique où ils sont favorisés.

Faut-il revenir sur la mixité scolaire?

En France, la mixité à l’école est un principe fondamental mais elle n’est plus obligatoire : quelques écoles privés tentent l’expérience. En outre, beaucoup de pays industrialisés y sont revenus (Grande-Bretagne, Suède, Finlande, Allemagne, Etats-Unis) et en sont satisfaits car il en résulte un bénéfice pour les élèves filles : elles réussissent mieux dans les matières scientifiques quand elles ne sont pas en compétition avec les garçons.

 

Cependant Marie Duru-Bellat ne va pas jusqu’à recommander la séparation totale des genres : elle estime qu’il ne faut pas revenir à une non-mixité brutale mais plutôt s’interroger sur des phases de séparation durant la semaine de cours.

 

En France, le principe de la mixité à l’école a été instauré par la loi Haby de 1975 et est très important aux yeux de la majorité de la population. D’ailleurs, face à ce rapport, des voix s’élèvent déjà comme celle de la sénatrice PS Michèle André, présidente de la délégation du sénat aux droits des femmes.

 

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