Les élèves de primaire en grande difficulté

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L’Institut Montaigne, groupe de réflexion influent créé en 2000, dénonce la mauvaise gestion de l’école primaire et la chute inquiétante du niveau des élèves.

Lassé d’entendre les critiques autour du collège et du lycée, l’Institut Montaigne, un cercle de réflexion influent créé en 2000, vient de réaliser un bilan de l’école primaire. Et les résultats sont édifiants : l’école est mal organisée et le niveau des écoliers ne cesse de chuter.

En effet, les résultats révèlent que 15 % des élèves arrivant en sixième ne savent pas correctement lire. Le niveau d’orthographe a chuté, de même que celui des mathématiques : un concours international réalisé en 2007 a classé la France 17ème sur les 30 pays participants ! Chaque année, ce sont 300 000 enfants qui quittent le CM2 sans avoir acquis les bases indispensables. Des lacunes qu’ils ne rattraperont pas, pour la plupart.

Tout aussi inquiétant, l’école ne serait pas un vecteur de mixité sociale mais creuserait au contraire les inégalités, les enfants d’employés, d’ouvriers ou d’inactifs étant les plus sévèrement touchés.

Une école mal organisée

Selon François Rachline, directeur générale de l’Institut Montaigne, les raisons de ce naufrage sont multiples. Un problème structurel tout d’abord : contrairement aux directeurs de collège ou de lycée, le directeur d’école primaire n’a pas d’emprise réel sur ses professeurs. Un manque d’autorité qui l’empêche de sanctionner les enseignants incompétents.

Une autre raison possible est l’extension des domaines de connaissances demandées aux jeunes enfants : alors que maths et français étaient autrefois leurs principaux sujets d’études, les écoliers doivent maintenant apprendre, en plus, l’informatique, une langue étrangère et parfois le code de la route…

Mais c’est surtout le rythme scolaire qui est à blâmer : les écoliers français ont moins de jour d’école que les autres élèves européens, mais plus d’heures de cours ! Une aberration qui donne des semaines impossibles et épuisent les élèves. M. Ratchline préconise un retour à la semaine de cinq jours et la suppression de deux semaines de vances d’été. Il pense toutefois l’opération difficile, notamment en raison des lobbies du tourisme. A peu de choses près ce qu’avait déjà déploré, il y a quelques semaines, le ministre de l’Education nationale Luc Chatel…

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