Le suicide chez les moins de 20 ans

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Une étude britannique publiée dans The Lancet Psychiatry, identifie les antécédents et facteurs qui peuvent “motiver” les jeunes à passer à l’acte.

En France, selon le Ministère de la santé, ce sont chaque année près de 10 500 personnes qui choisissent de se donner la mort. Selon les statistiques, le suicide représente la 1ère cause de mortalité chez les 25-34 ans et la 2ème chez les 15-24 ans.

Cette année, ce sont des chercheurs britanniques qui ont décidé de s’intéresser à ce terrible phénomène qui touche de plus en plus de familles. Publiée dans la revue The Lancet Psychiatry, cette étude, menée à partir de données sur les antécédents de 130 jeunes passés à l’acte pendant les 16 mois de recherche, tente d’identifier clairement les facteurs déclencheurs pour ces jeunes âgés de moins de 20 ans.

Les chiffres sont consternants. En effet, sur les 130 suicides recensés en Angleterre chez les moins de 20 ans entre le 1er janvier 2014 et le 30 avril 2015, les chercheurs ont découvert que 79% des actes ont été commis chez les 18-19 ans. Cette étude britannique insiste donc sur le fait que les risques progressent rapidement au moment de l’adolescence …

Les facteurs qui poussent les jeunes au suicide

Selon les experts de l’Université de Manchester, il existe plusieurs raisons qui motivent malheureusement les jeunes à passer à l’acte. En effet, les causes sont très variées Tired Girl Studying at Homepuisqu’elles peuvent avoir un rapport avec le cadre familial, le cadre scolaire ou bien encore avec la santé de la personne qui souhaite se donner la mort.

Dans cette étude, les chercheurs proposent donc une liste non exhaustive des principaux
facteurs :

  • le stress lié aux examens et à la scolarité serait en cause dans 27% des cas;
  • les problèmes relationnels (58%);
  • les problèmes de santé touchant le physique à long terme (36%);
  • le deuil (28%);
  • l’excès d’alcool (26%), de drogues (29%);
  • les maladies psychologiques comme la dépression (39%).

Comment déceler ces problèmes chez les jeunes ?

Par cette étude, les chercheurs de l’Université de Manchester ont réussi à identifier certains “symptômes” qui peuvent permettre aux parents de déceler le mal être d’un enfant ou d’un adolescent.

  • dans 25% des cas, la victime a évoqué son suicide la semaine qui a précédé son passage à l’acte ;
  • dans un cas sur quatre, la victime a fait des recherches sur internet et s’est informée sur les différentes méthodes à envisager ;
  • certaines victimes peuvent présenter des signes d’automutilation ;
  • enfin, six victimes sur dix ont déjà eu un contact avec des services de santé, sociaux ou de justice.

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