Une insécurité grandissante pour les migrants mineurs

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Grâce à cette recherche, les sociologues ont également découverts des pratiques très dangereuses comme la prostitution. « Les entretiens avec les jeunes filles éthiopiennes, érythréennes ou kurdes ont permis d’identifier un échange de services sexuels contre la promesse d’un passage Outre-Manche ou en vue d’accéder à certains terrains », déclare Olivier Peyroux, co-auteur de l’enquête.

La prostitution se développe de deux façons différentes, soit les jeunes filles se prostituent dans les camps, soit elles appartiennent à des proxénètes albanais qui les exploitent. En règle générale, les jeunes filles se prostituent pour réunir les sommes exigées pour le passage vers le Royaume Uni.

La prostitution est souvent « réservée » aux jeunes migrantes tandis que les garçons gèrent le  ravitaillement en eau et font le guet dans les camps. Malgré tout, certains jeunes garçons se sont livrés à des déclarations étonnantes et inquiétantes. En effet, les jeunes afghans isolés, craignent de devenir des objets sexuels à travers la pratique du   “Batcha Boz”. Dans la culture Afghane cela se traduit pour les jeunes garçons par l’obligation de se travestir en femmes pour ensuite amuser une assemblée masculine en dansant. « Parmi les mineurs afghans rencontrés en entretien, la peur du viol est une des craintes majeures », déclarent les auteurs de l’enquête.

L’UNICEF tire la sonnette d’alarme

Les résultats de ce rapport sont consternants et alarmants. L’UNICEF ose mettre les autorités françaises devant le fait accompli. Pour le Fonds des Nations Unies de l’Enfance, nous sommes confrontés à « une série de violations de la Convention relative aux droits de l’enfant ratifiée par la France ». Les autorités françaises manquent à leurs obligations, en ne protégeant pas suffisamment les mineurs migrants qui arrivent dans les camps.

L’absence de sécurité et frappante et surtout alarmante, c’est pourquoi l’UNICEF propose en conclusion de son enquête, dix recommandations à l’attention des autorités. Parmi elles, on retrouve notamment « la création d’un lieu de protection sur les sites ».

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