Tobie Lolness : le bois dont on fait les légendes

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Traduit dans 19 langues un an après sa sortie, récompensé par de nombreux prix littéraires dans sa catégorie, parfois même adopté par des enseignants comme « manuel de classe », Tobie Lolness est un phénomène planétaire, sans sorcières ni créatures surnaturelles. Un arbre, des personnages d’un millimètre et demi… Il n’en faut pas plus à Timothée de Fombelle pour nous embarquer sur sa planète, tellement sienne, tellement nôtre aussi, et qui compte aujourd’hui plus de 55 000 lecteurs qui se reproduisent comme des fourmis !

Tobie Lolness: déjà culte!

L’amour, l’amitié, la confiance, le courage, la solidarité, l’héroïsme, le respect, les apparences, les préjugés, le destin, la mort, la honte, le sacrifice, le mensonge, la peur, le pouvoir, le temps, la solitude, l’intelligence, la bêtise, le bonheur et bien plus encore…

Toute la vie, toutes les vies sont dans ce grand roman d’aventures qu’on lit adulte avec la même passion que les enfants (à partir de 10 ans) auxquels il s’adresse. C’est là pour Timothée de Fombelle, son auteur inspiré, visiblement épris de nature et passionné de nature humaine, un coup d’essai du genre puisqu’il écrivait jusque là plutôt pour le théâtre, qu’il a toujours adoré. Alors, pourquoi, d’un coup, passer au roman ? « Je voulais faire sauter les carcans du théâtre, je voulais des courses poursuites, des attaques d’araignées… Et trouver des acteurs d’un millimètre et demi. Au théâtre, c’est pas facile ! Et puis un livre, c’est comme un théâtre, vous ouvrez, il y a une mise en scène, un décor, des personnages… Et, en plus, c’est un théâtre dans lequel chacun peut avoir des images différentes.

Livre pour enfantS et grande lecture

« Le roman est fabuleux pour cela. C’est d’une extrême modernité ; Des petits signes, les lettres, font naître des images individuelles, mieux que les jeux vidéo aussi ! » Enthousiaste, Timothée nous offre une écriture haletante, des rebondissements à couper le souffle et une belle maîtrise d’une langue qu’il aime tant.

 Entre deux événements, il se livre et nous éveille aussi à la pensée philosophique : « Quand on pleure quelqu’un, on pleure aussi ce qu’il ne nous a pas donné », « on vit des autres », « A un certain niveau d’horreur, le mécanisme de la peur s’arrête » ou encore «  Les mots pourtant nous soufflent souvent bien des conseils qu’on ne saisit pas » … Un pur régal ! Ce baroudeur qui a vécu un peu partout sur la planète – notamment au Vietnam et en Côté d’Ivoire – nous offre aussi une réflexion écologique universelle et tellement d’actualité sur la science, celle qui améliore la vie des hommes mais peut aussi la détruire et anéantir leur planète.

Raconter Tobie serait inutile, et, pour le coup, réducteur, tant chacun peut y trouver la sève de sa propre imagination et un écho unique à son expérience. Un mot encore des illustrations de François Place, qui ajoutent au sel du récit. Pour tous ceux qui l’ont approché, le tome 2 vient de paraître. Y en aura-t-il d’autres ? « Non, c’est un diptyque. Je suis assez binaire ! J’ouvre une porte et je la ferme, je vais à gauche ou je vais à droite, je marche avec deux pieds, voilà, je suis comme ça  » s’amuse Timothée. Et nous, on le suivrait au bout du monde !

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