Inné, acquis : A qui la faute ?

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L’actualité de ces derniers mois a remis sur le devant de la scène le débat toujours vif de l’inné et de l’acquis. En matière d’éducation, jusqu’où les parents et l’environnement influent-ils sur le développement d’un enfant ? Côté Mômes apporte sa contribution à cette passionnante question.  Se poser la question de la place et du rôle de l’inné et de l’acquis, c’est un peu rouvrir le débat de l’antériorité de la poule ou de l’œuf. Transmission génétique, pouvoir de l’éducation, rôle de l’environnement : au fil des recherches, les certitudes s’ébranlent pour laisser place à d’autres questionnements.

A l’extrême, parler d’inné, c’est souvent flirter avec les thèses déterministes qui ont donné et pourraient engendrer les excès que l’on sait ; a contrario, parler d’acquis, c’est faire peser sur l’humain, et en particulier sur les parents, une responsabilité parfois vertigineuse. Le fameux « primat de l’éducation parentale » qui, en résumé, consiste à penser qu’un enfant devient ce que ses parents en font – et dont Freud reste le papa incontesté – reste la base de tout raisonnement psy quand il s’agit de comprendre le comportement d’un enfant.

En finir avec le poids de l’inné

Pourtant, certains veulent en finir avec ce qui apparaît de plus en plus comme un postulat contestable et culpabilisant. En tout cas, il semble raisonnable de prendre tous les paramètres en compte et surtout de reconnaître les limites des connaissances actuelles. Or, là encore, nous n’en sommes qu’aux prémices ! Les premières recherches quant au développement psychologique et social des enfants remontant à la fin du 19ème siècle seulement.

Où en est-on aujourd’hui ? La conviction freudienne, qui prédomine encore largement, est que les parents peuvent causer de terribles dégâts à leurs enfants… Dans presque tous les cas d’ailleurs !

Acquis ou inné, où en est la recherche ?

Les chercheurs en socialisation, quant à eux, imposent toujours une concurrence sévère à leurs collègues spécialistes de génétique du comportement.

Seul terrain où tous sont à peu près d’accord aujourd’hui, et c’est mine de rien une grande avancée : il existe une interaction à double sens entre les parents et leurs enfants et ces derniers, parce qu’ils ont tous une nature différente, influent aussi sur l’éducation que leurs parents leur donnent.

Ouf, s’il n’aime pas les brocolis, ce n’est pas forcément parce qu’on a été de mauvais parents ! Mais trêve de plaisanterie, tout début de réponse ne peut être apporté que par des pros qui nous éclairent de leurs expériences pour comprendre jusqu’où, en tant que parents, nous sommes responsables du devenir de nos enfants.

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