« La mallette des parents » : pour apprendre l’école

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Être parent d’élève, ça s’apprend… à l’école ! Une expérience réalisée par le Haut commissaire à la jeunesse souligne les bons résultats obtenus en expliquant aux parents le fonctionnement d’un établissement scolaire.

L’Education nationale a plus d’un tour dans sa mallette. Pour améliorer les relations entre les parents d’élèves et les institutions scolaires, le Haut Commissaire à la Jeunesse, Martin Hirsh, expérimente depuis deux ans « la mallette des parents » : « Il ne s’agit pas seulement de transmettre des informations mais d’accompagner les parents pour les rendre acteurs de la réussite de leurs informations. »

 

L’expérience part d’un constat : en passant de l’école primaire au collège, les parents s’éloignent petit à petit d’un système scolaire de plus en plus complexe (plus de professeurs, éloignement géographique, nouvelle autonomie de l’enfant… ). Ils ont ainsi plus de mal à suivre le parcours de l’enfant et à l’aider lorsqu’il décroche.

Des parents volontaires

« La malette des parents », ce sont trois réunions-débats réalisées lors de l’année 2008-2009.  Ces meetings entre parents d’élèves et acteurs de la vie du collège (professeurs, conseillers) sont axés sur l’aide que les parents peuvent et doivent apporter aux enfants, les relations à maintenir au quotidien avec le collège et le fonctionnement de l’établissement.

 

L’expérience a été réalisée sur une centaine de classe de sixième de l’académie de Créteil. Sur l’ensemble des parents, 20 % se sont montrés volontaires pour participer à l’expérience (chiffre dont se félicite le haut commissaire…). Sans doute convaincus, ces parents ont accru leur implication dans le collège : plus de rendez vous avec les professeurs, meilleure connaissance des options, participation aux associations de parents d’élèves.

Des résultats concluants ?

Et les résultats semblent concluants : dans les classes participant à l’expérience, on a pu noter une baisse de l’absentéisme, des exclusions temporaires et des avertissements. Fait notable : le comportement de tous les élèves, même ceux dont les parents n’étaient pas « volontaires », s’est amélioré. « L’impact de cette politique, bien qu’elle ne touche directement qu’une petite fraction des parents d’élèves, s’est donc étendu au-delà de ses limites initiales. » 

Au niveau des notes, pas d’amélioration notable. Pas question de s’affoler pour autant, Martin Hirsch laisse le temps au temps : « Ce n’est pas très surprenant, dans la mesure où l’intervention agit d’abord sur les motivations et les comportements, ce qui ne peut avoir d’influence sur les résultats scolaires qu’à plus longue échéance. »

Peu couteuse (l’organisation des réunions coûte entre 1000 et 1500 euros par établissement), « la malette des parents » pourrait être appliquée à grande échelle dès la rentrée prochaine. A moins que l’éducation nationale, suivant la tradition annuelle, décide de tout remettre en cause…

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