Éducation : suivez le guide !

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> Vous décrivez dans le livre des techniques permettant de motiver l’enfant, comme le cahier de vie, et des types de sanctions à appliquer en fonction de l’âge. Ce mode d’éducation positive donne-t-il de bons résultats ?

D’excellents résultats ! Le cahier de vie est un outil simple, à moins d’un euro, et que tout le monde peut mettre en place. Il montre à l’enfant comment on veut qu’il se conduise. L’enfant, même petit, sait que ce qui est important est toujours écrit. Dans la partie endroit du cahier, on va le féliciter à chaque fois qu’il va bien se tenir, ce qui permet à l’enfant de voir ce qu’on attend de lui. Par exemple, écrire « c’est bien que tu aies mis chaussons » ou « je te remercie de m’avoir rendu service en allant chercher une bouteille de lait dans le garage ». Dans le côté envers du cahier, on va écrire ce qu’il ne faut plus jamais faire et l’enfant va réparer. Dans un même cahier, on va donc avoir d’un côté la façon dont il faut se comporter pour devenir quelqu’un de bien, et de l’autre côté, on pourra de temps en temps relire comment il ne faut plus du tout se comporter.

Lorsque le cahier a été mis en place dès le début, l’enfant sait vite ce qu’il doit faire et ne pas faire. C’est donc le côté endroit du cahier qui continue de vivre, et le côté envers qui est de moins en moins utilisé. Si par exemple au collège, l’adolescent commet une infraction grave, comme mentir, on reprend le thème et on lui demande de rédiger une petite rédaction : « À qui sert le mensonge ? ». Si l’enfant a 12 ans, il rédige un texte sur 12 lignes (en plus, cela va l’entraîner à écrire). La réparation doit toujours être plus longue et plus contraignante que l’infraction. Juste venir s’excuser, c’est un peu facile ou alors à réserver aux petites infractions qui ne se répètent pas. L’enfant peut s’excuser d’avoir tapé son frère, mais l’infraction devient importante s’il le tape souvent.

> Le livre pour enfant joint au livre principal, où Mahoui, une petite fille très têtue, discute avec son Doudoucoeur, ouvre-t-il efficacement la discussion sur le non entre parents et enfants ?

Un jour où vous voulez apprendre quelque chose à votre enfant, installezvous avec ce livre et lisez-le ensemble. Expliquez-lui que le non est un mot qui va le suivre toute son existence. Même pour les grandes personnes, si on ne sait pas dire non, on se fait manipuler par les autres. Le non protège tout au long de sa vie. Aujourd’hui, ce sont les parents qui prononcent ce mot pour protéger leur enfant, parce qu’ils l’aiment. Et lorsque l’enfant sera adulte, il devra dire non à son tour. L’enfant doit comprendre que le non n’est pas un mot qui fâche ou qui repousse. Il ne faut pas hésiter à le lui répéter souvent pour qu’il intègre bien ce concept. Ce livre est à lire et relire, car il ouvre à la réflexion et envoie un message fort.

Le livre

Avec ma collègue et amie Catherine ALLIEVI, nous avons souhaité proposer aux parents un livre de recettes éducatives pratico-pratique et accessible au plus grand nombre, où chacun peut piocher les ingrédients incontournables pour permettre à son enfant de bien se construire. Ce livre est un peu comme une consultation au cours de laquelle je donne aux parents des outils et des astuces de bon sens que tout le monde peut appliquer chez soi.

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