COMMENT EN FINIR AVEC LA DYSORTHOGRAPHIE ?

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Peut-on chiffrer ce phénomène ?

45 % des élèves entrant en classe de 6ème sont incapables d’écrire une phrase simple, sans faute. Ce ne sont pas tous des dysorthographiques sévères mais ils sont tous passés à côté des méthodes d’apprentissage qu’ils ont eues. Ce ratage d’apprentissage a une traduction directe que l’on peut lire dans les derniers documents publiés par l’Éducation nationale (édition 2015) : « 71 % des élèves de collège disent s’ennuyer ». Ils s’ennuient parce qu’ils n’ont pas une maîtrise suffisante de l’essentiel pour pouvoir suivre et être intéressés. C’est terrible ! Il faut vite arrêter tout ça. Nous arrivons quasiment à la troisième génération d’enfants condamnés à ne jamais savoir bien lire et bien écrire. Vous trouvez cela normal ? Moi pas.

Comment reconnaître la dysorthographie lorsque nous sommes parents ?

Première question à poser à son enfant : est-ce que tu te rappelles avoir appris à lire ? En lui précisant que vous voulez la vérité, rien que la vérité, pour pouvoir mieux le comprendre et l’aider. Si c’est oui, assurez-vous que sa lecture est fluide, qu’il lit n’importe quels types d’écriture et qu’il écrit normalement pour son âge. Si c’est non, demandez-lui s’il se rappelle de la page de couverture de son livre de lecture ? Des personnages ? De l’histoire ? S’il ne peut pas vous en dire grand-chose, prenez une grande respiration et dites-vous que ce n’est pas si grave. En plus, si vos souvenirs vous disent qu’il n’a pas marché à quatre pattes suffisamment longtemps (plusieurs mois, les mains par terre et les genoux au sol) alors cela vient compléter le fait que vous pouvez espérer qu’il ne s’agit que d’un « ratage de l’apprentissage ». C’est réparable et vite.

Si on pose la question à l’enfant en le regardant, comment distinguer un simple retard scolaire d’un enfant atteint de dysorthographie ?

Tout est évidemment lié. S’il ne comprend pas ce qu’il lit ou une toute petite partie, il est coincé partout. Vous pouvez prendre conseil. Aujourd’hui, plus de 80 personnes ont été formées en France à la dysorthographie avec les méthodes que j’ai développées. C’est important de poser le bon diagnostic, car ce n’est pas la peine de traiter la dysorthographie comme une pathologie si elle n’est pas liée à une dyslexie. Il faut juste revenir sur ce qui n’a pas été appris avec d’autres méthodes. Et ce n’est jamais trop tard. J’ai réussi à m’en sortir à plus de 36 ans, ça donne de l’espoir !

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