Travail des enfants : le cas de la Bolivie

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Alors qu’en France, les écoliers se préparent à aller à l’école une matinée supplémentaire, c’est un tout autre emploi du temps qui attend les enfants en Bolivie. En effet, depuis le mois de juillet 2014, le Parlement et le Sénat boliviens ont approuvé la mise en place d’un nouveau code de l’enfant et de l’adolescent permettant d’abaisser l’âge minimum légal pour travailler à 10 ans.

Conformément au texte de la Convention 138 de l’Organisation internationale du travail, signée par l’Etat bolivien en 1997, l’âge minimum pour travailler était de 14 ans dans le pays. Depuis la nouvelle loi, à partir de 10 ans les enfants pourront travailler à leur propre compte et dès 12 ans, être employé par un patron.

Le texte de loi indique que les autorisations de travail pour les enfants de moins de 14 ans seraient délivrées exceptionnellement « à la condition que cette activité ne nuise pas à leur droit à l’éducation et qu’elle ne soit pas dangereuse».

Si cette décision a ébranlé les organisations internationales de protection de l’enfance, elle n’est pas mal vécue dans le pays. Cela peut paraitre incompréhensible, mais cette nouvelle loi est perçue comme une avancée pour le droit du travail. Selon des témoignages recueillis par nos confrères du Monde, les premiers intéressés seraient satisfaits de cet aménagement qui leur permet désormais d’avoir un salaire minimum et un véritable statut.

L’Unicef tire toutefois la sonnette d’alarme en s’inquiétant de l’installation d’un cercle vicieux dans lequel le manque d’éducation favoriserait l’accroissement de la pauvreté. Dans ce pays comptant 10 millions d’habitants, le nombre d’enfants travailleurs est estimé à environ 850 000.

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