Gauche ou droite : du pareil au même ? Presque ! Souvent en minorité, les gauchers ont plus de mal à apprendre l’écriture mais sont plus adroits pour ce qui est de viser les lucarnes. Un hasard ? Comment savoir ?
Gaucher ou droitier ? Peu d’importances en fait, mais un mystère tout de même ! Héréditaire ? Effet d’imitation ?
Les chercheurs sont partagés. 50% des gauchers ont déjà deux parents de gauche. Mais certains petits gauchers pourraient le devenir en imitant un gaucher qu’ils admirent. Hérédité ou imitation ? Encore faut-il savoir ce que c’est qu’être gaucher !
Le gaucher ne fait pas qu’écrire de la main gauche : il est aussi gaucher du pied ! Il arrive toutefois qu’on trouve de « faux gauchers», dissociant pied et main. Ils développent souvent des anomalies rendant difficiles l’apprentissage de l’écriture ou plus généralement le graphisme. Souvent, une rééducation psychomotricienne doit être envisagée.
Laisser le temps au temps
La « gauchitude » ne se détermine pas à la naissance. Il faut en général attendre 18 mois pour commencer à émettre quelques doutes…
Les premiers pas sont une bonne indication : complètement instinctifs, ils permettent de voir la préférence de l’enfant, même s’il est encore rare qu’il choisisse systématiquement le même pied pour s’élancer.
Aux alentours de deux ans, lors du développement du langage, d’autres signes peuvent être perçus : quelle main préfère-t-il ? Utilise-t-il toujours la même main pour attraper ses jouets, jeter, pousser, taper dans un ballon…
Jusqu’à 5 ans, tout est encore jouable. L’enfant n’a pas forcément fait « son choix », et il est encore possible que l’enfant utilise indifféremment l’une ou l’autre main : ça durera… ou pas !
N’intervenez pas avant les débuts de l’écriture, seul véritable objet de combat entre droitier et gaucher qui peut nécessiter une orientation et un suivi.
Inutile de contrarier les gauchers !
Lorsque l’enfant arrive à l’âge d’écrire et qu’il le fait indifféremment avec « ses deux mains », mieux vaut, si possible, le transformer en droitier. Non pas qu’être gaucher soit mal, mais c’est tout de même moins pratique. En effet, de la fourchette à la souris, tout est fait pour les droitiers (la DS permet toutefois de choisir sa préférence…). Dans le monde occidental, on estime à 85% la proportion de droitiers francs, contre 10% seulement pour les gauchers.
Hormis l’écriture, peut-on faire une différence entre droitier et gaucher ? Loin de la main et du pied, tout se joue dans le cerveau. Chez le droitier, les gestes essentiels de commande sont dictés par l’hémisphère gauche. Chez le gaucher, c’est l’inverse. Alors que l’hémisphère gauche est celui de la logique, du langage et de l’analyse, le droit est celui de l’intuition et de l’émotion : les gauchers seraient-ils plus instinctives et émotifs ? Difficile à déterminer, d’autant que chez le gaucher, la répartition des fonctions entre les différents hémisphères est beaucoup plus floue.
Seule certitude : le gaucher utilise son hémisphère droit à la fois pour l’analyse et la commande. Un détail qui n’a l’air de rien, mais qui favoriserait grandement les sportifs gauchers : en effet, le chemin entre analyse et réaction étant plus court d’un hémisphère, ils gagneraient en vitesse sur leur collègue droitier. Platini, Maradona, Waddle et Messi confirment.
