Quand mon enfant a peur, il grandit!

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Mon enfant a peut: la chasse aux démons est ouverte

 

Jouer à se faire peur : une thérapie redoutable
Qui n’a jamais joué au loup ou au gendarme et au voleur ? Les mises en scène de la peur permettent à l’enfant de la maîtriser. En entrant dans la peau du personnage, il cherche à comprendre par le jeu une situation qui l’effraie et fait peu à peu la distinction entre fantasme et réalité. A ce titre, les contes où pullulent des monstres de tous poils, sont des compagnons idéaux pour les enfants. « Là où les parents voient un monstre sanguinolent susceptible de faire peur, l’enfant, lui, se rassure en lui faisant un sort et de cette façon, il peut sortir victorieux de sa bataille avec la peur. Et il en ressent un soulagement… et se réconcilie avec ses « pulsions » négatives ». C’est Bruno Bettelheim qui l’écrit dans sa Psychanalyse des contes de fées… Nous voilà un peu rassurés !

 

Mon enfant a peur: quelles peurs à quel âge ?

De toutes les émotions qui participent au développement de l’enfant, la peur est l’une des plus précoces. De 0 à 3 mois, l’audition et l’équilibre sont déjà capables d’enregistrer des événements extérieurs. C’est pourquoi les nouveaux-nés ont essentiellement peur des bruits soudains et peur de tomber. De 3 mois à 1 an se mettent en place les bases de la confiance en soi. C’est l’apparition de la fameuse angoisse de séparation ainsi que de la peur des visages étrangers. De 1 à 2 ans, les peurs les plus fréquentes sont la peur du médecin, celle des animaux ou encore la peur de disparaître avec l’eau du bain ou dans le tuyau de l’aspirateur. Fort heureusement, cette peur-là est très transitoire.
De 2 à 3 ans, année de développement très rapide, la peur de l’orage et de l’obscurité ainsi que certaines peurs liées à l’apprentissage de la propreté font leur apparition. De 3 à 6 ans entrent en scène les monstres, le spectre de la maladie ou de la mort d’un de ses parents, la peur de l’eau ou encore celle de se perdre. De 6 à 12 ans, la liste s’allonge avec la peur des insectes, des voleurs et kidnappeurs, des piqûres, du médecin, de l’hôpital et du dentiste bien sûr ! Sans oublier la peur d’être rejeté de ses copains ou de prendre la parole en public. S’y ajoute parfois la phobie scolaire, de plus en plus fréquente dans un monde qui exige des performances. A savoir tout de même, cette phobie-là n’est pas forcément due au milieu scolaire en lui-même, ressenti comme anxiogène par de nombreux enfants mais à une maison que l’enfant ne veut pas quitter parce qu’il s’inquiète de la sécurité de ses proches quand il n’est pas là.

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