Sois malade et je serais une bonne mère
Les sévices peuvent se manifester de différentes façons plus ou moins graves.
Dans la majorité des cas, les hospitalisations à répétition, les symptômes induits par empoisonnement et la guérison ou la disparition des symptômes en l’absence de la mère tirent la sonnette d’alarme.
Ces sévices très graves peuvent dans les cas les plus extrêmes entraîner la mort.
Aux Etats-Unis ce syndrome serait à l’origine de 8 à 20% des morts subites du nourrisson, soit plus de 1 000 cas par an.
En France, on ne peut obtenir de données significatives, car il est très difficile de prouver la maltraitance. La législation française interdisant la vidéosurveillance à l’insu des personnes filmées, il faudrait prendre ces mères en flagrant délit, ce qui est quasi impossible.
Dans ce genre de cas, l’urgence est d’assurer la protection de l’enfant tout en essayant de préserver la relation mère-enfant. Dans les cas les plus graves, il est possible de saisir le Juge de la jeunesse afin que des mesures de placement soient prises. Ces mesures sont accompagnées d’un examen médico-psychologique ainsi que d’un suivi de la mère et de l’enfant.
Un suivi psychologique permettra de comprendre d’où vient le trouble pour mieux le soigner, mais il est important durant ce processus de maintenir des rencontres avec les enfants. Un espace de rencontre mère enfant, encadré par des professionnels permettra de préserver la relation mère enfant et de briser ce cycle répétitif afin que l’enfant ne reproduise pas les sévices qu’il a lui-même subit…
A lire aussi sur Côté Famille
Déni de grossesse: quelle femme enceinte sommeille en moi?